Présentation de l'association

L'accès aux soins dentaire des personnes handicapées pose encore de
nombreuses difficultés.
La mise en place de mesures de prévention d'hygiène et la réalisation de
soins adaptés à tous, est indispensable, en tenant compte des capacités du
patient, et des exigences de la Pratique.
Définitions du handicap
Nous reprendrons celle de l'OMS :
« Est handicapé un individu dont l'intégrité physique ou mentale est
passagèrement ou définitivement diminuée, soit congénitalement , soit
sous l'effet de l'âge, d'une maladie ou d'un accident, avec pour
conséquence une autonomie, une aptitude à fréquenter (l'école) ou à
occuper un emploi qui s'en trouvent compromises. »
Afin de cerner tous les problèmes qui se posent , il est nécessaire de
classer
les différents handicaps. Celle-ci repose sur une approche « bio-psychosociale », combinant le modèle médical et le modèle social.
Enfin nous pouvons également classer le handicap selon l'organe ou la
fonction atteinte.
Le handicap moteur
Le handicap mental
Le handicap sensoriel
C'est cette dernière classification qui retiendra notre attention car la
nature du handicap a souvent une incidence sur les structures d'accueil
proposées.
En pratique, il faut tenir compte du fait que les patients handicapés,
sont plus naturellement fragiles sur le plan psychologique mais aussi
sur le plan infectieux.
Les personnes handicapées, sont donc particulièrement prédisposées au
développement des pathologies bucco-dentaires et par voie de
conséquence, la prévalence des dysmorphoses, des parondontopathies et
des caries est plus importante que pour la population générale.
Les décisions et les actes chirurgicaux des praticiens doivent tenir
compte de ces données.
Les praticiens sont confrontés à la prise en charge d'enfants présentant
des troubles du comportement ou un handicap psychomoteur plus ou moins
important et éprouvant une angoisse incontrôlable face aux soins
dentaires.
C'est pour eux une situation de stress qui engendre des modifications
comportementales variables selon les personnes.
Dans ces conditions, des moyens de sédation devront être quelquefois
nécessaires. Il sera alors indispensable d'opérer un tri afin d orienter
les patients vers les différentes structures pratiquant les soins sous
sédation. (milieu hospitalier, sous MEOPA ou sous anesthésie générale)
Une notion doit être présente à l'esprit et nous accompagner dans nos
démarches, à savoir que chaque patient sera un cas particulier afin que
les solutions choisies représentent pour lui le meilleur compromis.
En conclusion, si la santé bucco-dentaire s'améliore en France, la
situation se révèle nettement favorable dans le monde du handicap où la
fréquence et la gravité des affections bucco-dentaires sont souvent plus
importantes.
La majorité des soins peut-être assurée par les praticiens au sein de
leur cabinet. La réussite thérapeutique dépend autant des capacités
techniques que des qualités humaines. Empathie et patience sont les mots
clé d'une relation réussie entre le praticien, son patient et
l'entourage de celui-ci. Cela représente beaucoup de temps passé à
gagner la confiance du patient. Ce sera alors une prise en charge
réussie.
Afin d'éviter des soins trop invasifs, il est indispensable de
promouvoir des actes de prévention et d'hygiène. Ils seront le gage d'un
équilibre de la santé bucco-dentaire des patients.
L'information et la motivation de tous (Professionnels, familles,
associations, personnels d'accompagnement) ainsi que la reconnaissance
de tels actes par les Institutions doivent permettre de dispenser des
soins dentaires aux personnes handicapées dans les meilleures conditions
possibles.